Une nouvelle campagne de prévention du paludisme a été lancée en juillet 2023 à Bassar au nord du pays. Conduite par le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de l’Accès universel aux soins,elle avait ciblé les enfants de 03 à 59 mois.
Les bénéficiaires avaient reçu des comprimés (sulfadoxine-pyriméthamine associée à l’amodiaquine) sur une période de 03 jours. L’administration desdits produits sera étalée sur 04 mois, soit 04 cycles de traitement en tout.
Combattre les formes graves de la maladie
L’action du porte-à-porte a été exécutée par des équipes spécialisées avec l’appui des agents de santé communautaires. Le but est de prémunir les enfants contre les formes les plus graves du paludisme, et de réduire considérablement le taux de mortalité infantile pendant ces périodes de pluies qui sont réputées être favorables à la prolifération des moustiques.
Aussi, le choix de cette zone géographique n’est pas le fruit d’un hasard. Au contraire, la décision a surtout été prise suite à des analyses relatives à la pluviométrie, à la morbidité et au taux de mortalité infantile lié au paludisme.
Une maladie en recul sur l’ensemble du pays
Le gouvernement est à pied d’œuvre en vue d’une limitation des décès liés à cette maladie. Nombre de mesures publiques ont vu le jour dans ce sens : la gratuité du test rapide et des médicaments dans les centres de santé ou encore des vastes campagnes nationales de sensibilisation et de distribution de moustiquaires imprégnées.
Le rapport mondial 2019 sur le paludisme a révélé une régression de l’incidence du paludisme de plus de 25% entre 2015 et 2018 ainsi qu’une baisse de la mortalité de 8% sur la même période. La mortalité spécifique due au paludisme est passée de 0,3‰ en 2011 à 0,12‰ en 2018 dans le pays. La létalité (proportion de décès par rapport au nombre total de cas atteints par la maladie) pour sa part, est passée de 3,1% en 2011 à 2,4% en 2018 chez les adultes et de 6,5% à 3,5% chez les enfants de moins de 05 ans.
Faire davantage
Malgré les avancées enregistrées, le pays entend désormais œuvrer à réduire la transmission de la maladie par le contrôle des vecteurs. Le quatrième plan stratégique national de lutte contre le paludisme, prévu pour la période 2017-2022, a été étendu à l’année 2023. C’est un plan qui vise l’élimination du paludisme en assurant l’accès universel aux interventions de lutte.
