La Sécurité Alimentaire N’A Pas De Prix Pour Le Togo
Face aux défis liés aux changements climatiques, à la croissance démographique et aux fluctuations des marchés internationaux, le Togo met en œuvre des stratégies ambitieuses pour garantir la sécurité alimentaire à sa population. Grâce à des investissements dans l’agriculture, des programmes d’appui aux producteurs et une politique de stockage des denrées stratégiques, le pays fait de la souveraineté alimentaire une priorité nationale.
Durant les deux dernières décennies, plusieurs outils se sont succédé pour améliorer la productivité agricole. Entre autres, le Programme national d’investissement agricole, de sécurité alimentaire et nutritionnelle (Pniasan), le Mécanisme incitatif de financement agricole fondé sur le partage de risques, le Projet d’appui au secteur agricole (Pasa), etc.
Distribution d’intrants agricoles
Chaque année, l’État fournit aux producteurs des semences améliorées et des engrais subventionnés pour optimiser les rendements des cultures vivrières comme le maïs, le riz, le manioc… À chaque agriculteur des intrants, le président Faure Gnassingbé en fait son affaire.
En 2021, les autorités ont par exemple baissé les prix des produits fertilisants pour soutenir les agriculteurs. Le sac de 50 kg d’intrants était vendu à 12 500 francs CFA, un prix en dessous de celui pratiqué dans la sous-région ouest-africaine.
En août de la même année, le ministère de l’Agriculture estimait à plus de 80 000 le nombre de tonnes d’engrais mobilisées, à 55 000 les tonnes d’engrais déployées sur le terrain et à 38 000 les tonnes déjà utilisées. Quant aux semences certifiées, 2 566 tonnes de maïs, riz, soja, arachide, niébé et de sésame avaient été mobilisées, selon le bilan.
Grâce aux soutiens constants, la campagne 2020-2021 s’était soldée par un bilan alimentaire excédentaire avec un taux de couverture des besoins de 240 % pour les légumineuses, 160 % pour les tubercules et 101 % pour les céréales.
Le budget prévu pour la sécurité alimentaire
En 2025, une prévision budgétaire de 19 milliards de francs CFA pour la sécurité alimentaire est mentionnée dans la loi de finances. C’est donc un montant en hausse de 46 % par rapport à l’allocation de 2024 qui est estimée à 13 milliards de francs.
La dotation représente 34 % du budget total alloué au ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et du Développement rural, qui s’établit à 56 milliards de francs CFA pour l’exercice 2025.
Sont continués les efforts pour éliminer la faim, renforcer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition, promouvoir une agriculture durable pour le bien de tous. C’est connu qu’un plan septennal de sécurité alimentaire a déjà été adopté en juillet 2023 pour couvrir la période 2024-2030. Il sera financé par l’enveloppe.
Une partie de l’argent ira à l’Agence nationale de sécurité alimentaire du Togo (Ansat) pour renforcer ses activités d’achat et de stockage des céréales ainsi que le préfinancement des producteurs agricoles pour une meilleure gestion des réserves stratégiques et une stabilisation des revenus des exploitants.