UL/Ambassade De Chine: Un Colloque « Reconstruire le monde, 70 ans après Bandung… » Ouvert À Lomé
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Malick Natachaba, a ouvert hier à Lomé un colloque intitulé « Reconstruire le monde, 70 ans après Bandung : Quelle solidarité pour une communauté de destin Afrique-Asie ? »
Organisé par l’Université de Lomé en partenariat avec l’ambassade de Chine, l’événement réunit des chercheurs, diplomates, responsables politiques, membres de la société civile et étudiants, venus de pays tels que le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, la Belgique, le Canada, les États-Unis et le Royaume-Uni.
Le colloque s’inspire de la Conférence de Bandung de 1955, au cours de laquelle des États asiatiques et africains nouvellement indépendants avaient promu la solidarité Sud-Sud face aux tensions de la Guerre froide.
Aujourd’hui, il vise à renforcer la coopération Afrique-Asie dans un contexte de déséquilibres mondiaux, de tensions géopolitiques et de protectionnisme mettant à mal le multilatéralisme.
“À l’heure où le multilatéralisme est menacé par des intérêts nationaux égoïstes, ce colloque appelle à repenser un monde multipolaire où l’Afrique et l’Asie jouent un rôle central”, a déclaré M. Natachaba.
Les discussions portent sur la lutte contre les inégalités en matière de paix, de sécurité, de prospérité et de développement, en vue de bâtir une communauté de destin partagée.
Le ministre a salué l’engagement de la Chine, partenaire clé, “qui partage avec le Togo la vision d’un monde inclusif où les nations du Sud s’affirment”
La Conférence de Bandung, tenue du 18 au 24 avril 1955 à Bandung, en Indonésie, constitue un événement historique majeur qui a marqué l’émergence d’une solidarité entre les nations d’Afrique et d’Asie dans un contexte de décolonisation et de Guerre froide.
Organisée sous l’égide de l’Indonésie, de l’Inde, de Ceylan (aujourd’hui Sri Lanka), de la Birmanie (Myanmar) et du Pakistan, elle avait réuni 29 pays représentant plus de la moitié de la population mondiale de l’époque, soit environ 1,5 milliard de personnes.