Réduction Des Écarts Entre Les Villes Et Les Campagnes: Une Priorité Pour L’Exécutif Togolais

Au Togo, les écarts entre les villes et les campagnes demeurent l’un des principaux défis de la lutte contre la pauvreté.

Conscient de cette fracture territoriale, l’exécutif multiplie les efforts en faveur d’un développement plus équilibré sur l’ensemble du territoire.

“L’une des priorités du gouvernement est d’assurer un développement harmonieux entre les régions. Pour cela, plusieurs initiatives concrètes sont en cours”, a souligné ce jeudi Abdul Fahd Fofana, ministre délégué chargé de l’Inclusion financière et de l’Emploi des jeunes.

Parmi les actions phares, la construction de pistes rurales vise à désenclaver les zones reculées et à les connecter aux marchés.

Objectif : permettre aux producteurs de vendre plus facilement leurs récoltes et dynamiser l’économie locale.

Un levier essentiel dans un pays où l’agriculture demeure le principal moteur d’emploi en zone rurale.

L’électrification constitue également un axe central de cette stratégie.

Le programme Cizo, basé sur l’installation de kits solaires individuels, ambitionne de desservir plus de 300 000 ménages dans les zones non couvertes par le réseau électrique conventionnel.

Le gouvernement œuvre aussi à renforcer l’inclusion socio-économique à travers des dispositifs ciblés, tels que le PAEIJ-SP, qui facilite l’insertion des jeunes dans des secteurs porteurs, ou encore le Fonds national de la finance inclusive (FNFI), devenu un outil clé pour l’accès au microcrédit, notamment pour les femmes en milieu rural.

“Réduire les disparités, c’est aussi investir dans les personnes : leur formation, leur accès à l’énergie, au crédit, aux marchés”, insiste le ministre.

Au-delà des grands projets, c’est tout un modèle que le Togo ambitionne de repenser : un développement à la base, centré sur les communautés, soutenu par la formation professionnelle et une meilleure redistribution des richesses.

Avec cette feuille de route, les autorités veulent inscrire le pays dans une trajectoire de croissance inclusive, où chaque citoyen, qu’il vive à Lomé ou dans un village reculé, puisse bénéficier des fruits du développement.