Polémiques Autour Du Président De La République: La CPP Recadre Le Débat

La Convergence patriotique panafricaine (CPP), parti dont est issu Jean-Lucien Savi de Tové
, nouveau président de la République, est sortie de son silence pour répondre aux critiques visant le chef de l’État, accusé par certains d’être un « faux opposant ».
Adrien Béléki Akouété, président de la CPP, a tenu à clarifier la position de son parti face à ces accusations, qu’il juge infondées et dépassées.
“Un parti d’opposition, ce n’est pas celui qui est en permanence dans la rue pour dire non à tout”, a-t-il déclaré.
“C’est celui qui représente les voix de ceux qui ne sont pas dans la majorité. Et pour cela, il faut être dans les institutions.”
M. Akouété revendique une posture politique fondée sur le dialogue et la recherche du compromis, en rupture avec une opposition qu’il qualifie de stérile et enfermée dans une logique contestataire permanente.
“Nous avons compris cela depuis 1992, avec l’appel au grand pardon lancé par notre défunt président Edem Kodjo. Ceux qui poursuivent la démagogie n’apportent rien de concret”, a-t-il affirmé.
Face aux accusations d’alignement sur le pouvoir, le leader de la CPP se montre serein :
“Si l’on me demande si la CPP est encore dans l’opposition, cela me fait sourire. Le combat de rue appartient au passé. Ce disque est rayé.”
Aujourd’hui défenseur d’une opposition réformiste et institutionnelle, la CPP est le fruit de la fusion de plusieurs formations politiques : le Parti des démocrates pour l’unité ( PDU) de Savi de Tové, l’Union togolaise pour la démocratie ( UTD) d’ Edem Kodjo, le Parti d’action pour la démocratie ( PAD) de Francis Ekon, et une partie de l’Union pour la démocratie et la solidarité ( UDS) de Cornélius Aidam.