Les filières soja et ananas nourrissent les producteurs et leurs ménages
Les politiques nationales en faveur de l’agriculture visent d’une part une amélioration des revenus des acteurs des chaines de valeur ainsi que la part de l’agriculture dans l’économie. De l’autre part, la promotion des cultures à forte valeur ajoutée sur les marchés d’exportation. Dans ce sens, le soja et l’ananas font de plus en plus figure de produits vedettes.
Le soja, avec une production de plus de 250 000 tonnes en 2021, vaut déjà au Togo la réputation de premier exportateur mondial de soja bio vers l’Union européenne. L’ananas ne cesse de battre des records en termes de volumes de production (44 000 tonnes en 2022) et de revenus.
Une production en perpétuelle croissance
Le secteur emploie près de 6 000 personnes dont 35% de femmes parmi les producteurs. Il génère plus de 06 milliards de francs CFA de revenu chaque année. Les volumes de production sont passés de 27 000 à 30 149 tonnes entre 2017 et 2019 (11,6% de progression).
La production pour le compte de l’année 2022 a été précisément de 44 391 tonnes dont 33 737 tonnes sont du bio. Une bonne part de la production d’ananas est bio (au moins 65% chaque année), ce qui en fait une référence sur les marchés d’exportation. L’ananas, c’est aussi les unités de transformation qui produisent plus d’un million de litres de jus chaque année.
Des débouchés et des revenus
L’Union européenne absorbe 80% de la production d’ananas bio. Le Togo est le premier exportateur de l’espace Cedeao de produits bio vers l’UE. Les demandes sur le marché intérieur et les marchés d’exportation étant plus fortes que les niveaux de production actuels, le secteur demeure à la fois porteur pour les acteurs actuels et potentiels. Aujourd’hui, un hectare cultivé d’ananas rapporte en moyenne 09 millions de francs CFA au producteur en termes de ventes.
Une filière qui compte sur de multiples appuis
Dans son Plan national de développement (PND 2018-2022), le gouvernement a affiché la volonté de rendre les filières porteuses plus compétitives. Des mécanismes d’appui aux initiatives entrepreneuriales telles que le Faiej ont déjà appuyé plusieurs initiatives de jeunes dans la production d’ananas.
La filière se dote également en 2021 d’un plan stratégique quinquennal destiné à redynamiser la filière et à créer une synergie entre ses différents acteurs. Ce fut l’œuvre conjointe du ministère de l’Agriculture, de l’Agence allemande de coopération (GIZ), de l’Union européenne et du Conseil interprofessionnel de la filière ananas (Cifan).