Élections Municipales: Le CPC Propose Une Révision Au Rabais De La Caution Afin De Favoriser Une Participation Plus Large
Réuni hier, lundi, à Lomé, le Cadre Permanent de Concertation (CPC) a examiné plusieurs préoccupations liées à l’organisation des prochaines élections municipales.
Parmi les points les plus discutés figuraient le montant de la caution, le financement public de la campagne électorale et les difficultés administratives rencontrées par les candidats.
Fixée à 50 000 F CFA, la caution exigée pour se porter candidat aux municipales est jugée excessive par une large partie de la classe politique.
Le CPC propose de la ramener à 20 000 ou 25 000 F CFA, afin de favoriser une participation plus large, notamment des jeunes, des femmes et des candidats indépendants.
“Cette révision permettrait d’ouvrir davantage le processus et de le rendre plus inclusif”, a souligné Mohammed Tchassona Traoré, président du CPC.
Autre point de crispation : le montant de 500 millions de francs CFA prévu par l’État pour financer la campagne électorale dans les 117 communes.
Le CPC estime que ce budget est insuffisant au regard du nombre élevé de listes et de candidats en lice.
“Il faut une révision à la hausse pour couvrir les dépenses de tous les acteurs et garantir une compétition équitable”, a plaidé _M. Tchassona Traoré. »
Le cadre de concertation a également relevé les difficultés rencontrées par certains candidats pour obtenir un certificat de résidence, exigé dans leur dossier.
En cause : des interprétations erronées des textes par certains maires, qui confondent résidence effective et localité de candidature.
Plus grave encore, des montants injustifiés seraient exigés à certains candidats pour obtenir ce document, en violation de la réglementation en vigueur.
Le CPC a réitéré son souhait de voir la Commission Électorale Nationale Indépendante (Céni) recomposée dans les plus brefs délais.
Un rappel sera adressé à l’Assemblée nationale pour inscrire ce point à l’ordre du jour, conformément à la recommandation déjà formulée par le gouvernement.
Le CPC espère désormais que ces préoccupations seront prises en compte par l’exécutif, afin d’assurer un scrutin apaisé, transparent et véritablement inclusif.