Le Premier Sommet Ouest-Africain Sur La Coopération Énergétique (WA-ECS) Ouvert À Lomé Par Le Premier Ministre

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La Première ministre, Victoire Tomegah Dogbé, a ouvert ce mardi à Lomé le premier Sommet ouest-africain sur la coopération énergétique ( WA-ECS), qui se tiendra jusqu’au 5 décembre.

Cette rencontre rassemble des acteurs clés du secteur énergétique, des décideurs politiques, des experts techniques et des investisseurs pour examiner les enjeux, les défis et les opportunités dans le domaine de l’énergie en Afrique de l’Ouest.

Le Sommet met en lumière les potentiels énergétiques inexploités de la région, notamment en matière d’énergie solaire, hydraulique et de gaz naturel, et vise à formuler des stratégies pour stimuler une croissance durable.

Il offre une plateforme pour débattre des projets en cours, des objectifs ambitieux en matière d’énergies renouvelables à l’horizon 2030, et des moyens de renforcer la résilience énergétique dans la région.

Dans son discours d’ouverture, Victoire Tomegah Dogbé a souligné l’urgence de la situation :

“Nous sommes face à une situation critique concernant l’accès à l’énergie. L’Afrique de l’Ouest est à un moment charnière dans l’exploitation de ses ressources énergétiques.”


Elle a également rappelé que la faible accessibilité à l’électricité freine le développement économique et accentue les inégalités sociales, tout en appelant à une coopération régionale accrue pour surmonter ces défis.

Selon Sédiko Douka, Commissaire aux Infrastructures de la Cédéao, les principaux défis incluent l’insuffisance de l’offre énergétique : moins de 10 % des populations rurales ont accès à l’électricité, tandis que le taux global d’accès n’atteint que 56 %.

S’ajoute à cela la question de la sécurisation des approvisionnements, notamment en gaz naturel.

Enfin, avec une population ouest-africaine qui pourrait atteindre 800 millions d’habitants d’ici 2050, les infrastructures énergétiques actuelles risquent rapidement d’être dépassées.

Robert Koffi Messan Eklo, ministre des Mines et des Ressources énergétiques du Togo, a plaidé pour des solutions innovantes et une gestion intégrée des ressources.

Il a proposé la création d’agences spécialisées de la Cédéao pour coordonner les filières énergétiques et garantir la stabilité régionale :

“Nos capacités de production actuelles, principalement thermiques, sont insuffisantes pour répondre à une demande en constante augmentation, ce qui entraîne des délestages pénalisant pour nos économies et nos populations.”