Inflation et vie chère : Le Togo ne compte pas baisser les bras
Plusieurs circonstances concourent à la hausse des prix des biens de consommation au Togo : impacts économiques de la pandémie de covid-19, conflit russo-ukrainien, augmentation du prix du baril de pétrole, inondations et phénomènes climatiques divers, etc.
En avril 2022, le taux d’inflation a atteint 6,8% en glissement annuel contre 6,6% en mars et 6,1% en février. D’après l’Inseed, il a été observé en juillet 2022 une progression estimée à 0,3% de l’Indice national harmonisé des prix à la consommation par rapport à son niveau en juin 2022.
Des dispositions fortes ont été prises en 2022
Exonération de la TVA sur certains produits importés ou vendus dans le pays (mais, sorgho, blé, mil, huile, lait, etc.), suspension du remboursement de l’avance d’un mois sur salaire accordée aux fonctionnaires, suspension du paiement des taxes de tickets de marché sur le territoire.
Il y a aussi le plafonnement des prix de certains produits locaux et importés, réduction de 02 points du taux d’intérêt aux bénéficiaires des produits du FNFI et de 04 points dans des zones réputées vulnérables, mobilisation de 50 milliards de francs pour la lutte contre la vie chère.
Autres mesures optimales
En septembre 2022, d’importantes décisions sont venues s’ajouter aux premières : une subvention additionnelle de 30 milliards de francs aux produits pétroliers et une augmentation de 10% de la valeur indiciaire des salaires et pensions de retraite pour les fonctionnaires et les retraités du secteur public, équivalant annuellement à un montant de 22,5 milliards de francs.
Il a aussi été question d’une revalorisation additionnelle de 5% de la pension de retraite pour tous les retraités du secteur public et privé, du payement d’une indemnité mensuelle de transport de 10 000 francs CFA à titre exceptionnel pour chaque fonctionnaire, soit un coût budgétaire annuel de 8,8 milliards de francs CFA, une augmentation de la subvention pour les engrais de 06 milliards pour la porter à 7,5 milliards en vue de stabiliser les prix tout au long de la campagne au profit des agriculteurs.
L’exécutif va s’y mettre davantage
L’on sait déjà que l’exonération de la TVA sur les cantines scolaires sera élargie en 2023 à celles des universités et entreprises. Le taux de la patente sera baissé dans le but d’accompagner les revendeuses de pagne. Le secteur des BTP connaîtra des exonérations de droits et taxes de douane sur les matériels et engins, ceci dans le but de soutenir les entreprises de construction et de travaux publics dans le pays.