Dialogue Des Cultures : Des Rythmes De Djembés Dans Un Quartier De Beijing

130


(Note de l’éditeur : Cet article reflète le point de vue de l’auteur Karim Badolo et pas nécessairement celui de CGTN.)

Wang Lijun est un joueur et professeur de djembé. Il jouede cet instrument de percussion avec virtuosité. Son histoire avec le djembé est un coup de foudre. Tombésous son charme dès la première fois, il s’est juréd’apprendre en jouer. Aujourd’hui à la tête d’un club de joueurs de djembé, il offre des prestations dans un quartier historique et culturel de Beijing, la capitalechinoise.

Shichahai est un quartier touristique de Beijing. Hiver comme été, il attire de nombreux touristes grâce à sespaysages pittoresques et son architecture. Un club de joueurs de djembés a décidé d’apporter une couleur africaine à l’ambiance festive du lieu. Dans l’après-midi de tous les mercredis et samedis, les sons cadencés des djembés attirent la foule. On se croirait dans un universafricain tant la musique évoque le continent. À l’originede ce club se trouve un homme, Wang Lijun. Depuis qu’ila fait connaissance avec cet instrument de percussion africain, il en a fait une passion. C’est au cours d’un voyage dans la province du Yunnan au Sud-ouest de la Chine en 2012 que Wang Lijun a découvert pour la première fois le djembé. Il décide d’apprendre à maîtriserl’instrument par l’intermédiaire de son ami africain, originaire de la Guinée. Il ne se contente pas par jouerpour son propre plaisir. Il veut communiquer son art à son entourage. Il trouve des personnes intéressées par cetinstrument. Avec ces dernières, il met en place un club en2018. En 2020, le club a décidé d’organiser des spectacles pour animer le quartier et distiller de la bonne humeur aux touristes. Le club dirigé par M. Wang estmajoritairement composé de dames de tous les âges. Au sein du groupe, il règne une complicité qui se laisse percevoir à première vue. Dans leurs prestations, ilsdégagent des ondes de vibrations suaves et envoûtantes. En plus des djembés d’autres instruments comme les tambours et un balafon font partie de leur « arsenal ».

Pour le chef d’orchestre Wang Lijun, jouer du djembé vaau-delà d’un plaisir égoïste. À l’entendre, à travers cesanimations avec des instruments de musique, il entendmontrer le caractère inclusif de la culture chinoise. « La musique ne connaît pas de frontières. Les gens qui jouentde la musique sont heureux. Et en même temps, jouer du djembé en Chine témoigne également du caractèreinclusif de la culture chinoise. J’espère que davantage de gens aimeront le djembé et rejoindront notre groupe, pour approfondir l’amitié sino-africaine », confie M. Wang. Il souhaite connaître davantage l’Afrique et saculture. C’est pourquoi il projette de s’y rendre au coursde cette année.

Mme Du, 70 ans, a intégré le groupe l’année dernière et s’y plaît bien. Jouer du djembé apporte une éclaircie dans sa vie de retraitée. « Pour enrichir ma vie de retraitée, j’aichoisi de jouer du djembé. Cela nous permet d’avoir unebonne humeur et une bonne santé. Nous venons jouer, qu’il y ait du vent, de la pluie ou de la neige. Tout le monde aime bien cette ambiance », soutient-elle. MmeShan, admise au club depuis trois mois, est admirative de la convivialité qu’elle retrouve avec les autres membres. « L’atmosphère du groupe d’animation de djembé à Shichahai est très bonne. Nous passons de bons moments tous ensemble. ‘Jouer du djembé avec joie, et vivez unevie heureuse’, c’est le slogan de notre groupe », déclare-t-elle.

Wang Lijun et son club ont fait le pari de faire dialoguer la culture chinoise et africaine à travers la musique et la danse. Pour eux s’ouvrir à la culture de l’autre, c’estpromouvoir les liens de fraternité et d’amitié entre les peuples de la planète. S’approprier un instrument de musique africain est plus qu’un divertissement pour M. Wang et son équipe. Ils symbolisent le fait que la Chine et l’Afrique ont des merveilles à partager dans un élan de brassage culturel.

©CGTN Français