Ve République/Présidence De La République: Pourquoi Un Homme Âgé Et Pourquoi Dr Savi De Tové?


Pourquoi choisir un homme âgé de 86 ans

Le poste de Président de la République, contrairement à celui de Président du Conseil n’a pas été conçu pour des jeunes, dans le cadre de la 5e République. Cela peut surprendre. L’âge pour y accéder est d’un Minimum de 50 ans, alors que celui du PC est de 40 ans. Rappelez vous que la première rédaction du projet de constitution l’avait même fixé a 60 ans avant de le ramener à 50 ans. Ceci parce que le Président de la République est le  » Symbole de l’unité nationale « . Il faut nécessairement de la pondération, une bonne expérience et de bonnes connaissances pour exercer cette fonction. Le titulaire doit donc connaître suffisamment les réalités, les subtilités, les contradictions, les difficultés, l’histoire, la sociologie de notre pays et même les traits de caractères personnels prévisibles ou non des hommes et femmes qui animent la vie socio-économique et politique de notre pays pour pouvoir accompagner le Président du Conseil, les Présidents des institutions de la République et tous les acteurs, de sa sagesse, de ses compétences et de ses orientations dans la consolidation de l’unité nationale.


Il doit lui-même avoir été un acteur ou un observateur avisé et expérimenté de la gouvernance d’État et de la vie politique nationale. Il doit disposer d’une bonne connaissance du fonctionnement interne des institutions pour pouvoir parler de ces choses.
L’âge et l’expérience sont nécessairement des présomptions importantes de Sagesse et de connaissance du pays. Nous parlons de « présomptions » parce qu’évidemment, tous les vieux ne sont pas sages et tous les sages ne sont pas vieux. Mais on peut présumer jusqu’ à preuve du contraire qu’un homme de 86 ans au parcours administratif, politique et institutionnel aussi riche et un caractère personnel pondéré confirmé par de sérieuses enquêtes est un Sage digne de la fonction présidentielle et de ses implications.


Et pourquoi Son Excellence M. Jean-Lucien Savi de Tové?

L’homme n’est plus à présenter et des résumés de son élogieux parcours professionnel et politique circulent et sont consultables. Il faut simplement mettre l’accent sur son parcours politique et sa connaissance de notre pays, de ses acteurs, de son histoire et des institutions qui font de lui l’un des meilleurs candidats à cette haute fonction parmi d’autres célébrités tout aussi méritantes.


Le Président Savi de Tové est un homme politique, membre d’un parti d’opposition et qui a fait tout le parcours politique des 40 dernières années de notre pays. Ses compagnons de lutte sont notamment le Premier Ministre Edem Kodjo de regrettée mémoire. Il a fréquenté, coalisé, transigé, négocié, etc, avec les grands acteurs présents ou passés de la vie politique et socio-économique de notre pays. Il a participé aux nombreux dialogues politiques et a été membres de plusieurs délégations lors des médiations nationales ou internationales dans l’histoire de notre pays. Il a été au gouvernement et connait donc le fonctionnement des institutions de la République.

Il est de nature modérée et pondérée, ce qui facilite l’unité nationale qui implique d’agir comme passerelle entre toutes les positions politiques, les doctrines, les diversités sociologiques et ethniques, et de pouvoir se mettre au-dessus de la mêlée.


Mais, il a également une filiation familiale qui incline nécessairement dans cette période de changement de paradigme, à le choisir lui personnellement. Il est le fils de feu Président de l’Assemblée nationale Jonathan Kokou Savi de Tové, l’un des membres fondateurs et militant du CUT, Président de l’Assemblée nationale du Togo de 1958 a 1963. Il s’est ensuite exilé en Allemagne après le coup d’état de 1963 et la fin de la première République. Son père aurait, nous est-il rapporté, refusé de mettre en place depuis l’Allemagne, un gouvernement en exile contre le gouvernement de la deuxième république, bien qu’opposé et victime du coup d’État. Élire le fils, premier Président de la République de la Ve République, par une majorité acquise à UNIR, ce parti que certains acteurs considèrent comme héritier du RPT que M. Jean Lucien Savi de Tové, lui-même et fils de Jonathan Savi de Tové, fondateur du CUT, a combattu en qualité d’opposant au RPT, un parti considéré comme descendant politique du Progrès, adversaire du CUT, est une véritable marque et un grand symbole de dépassement des clivages politiques historiques pour converger vers une l’unité nationale totale, sans discrimination et comme le dit le Président du Conseil Faure Gnassingbé, «sans laisser personne de côté».


Cette dimension met à la charge de l’homme choisi par le congrès, les représentants du peuple togolais, à qui nous avons, en tant que électeurs, donné délégation, une immense responsabilité dans la conduite de l’unité nationale. L’histoire personnelle, l’expérience politique, professionnelle et l’âge de l’élu, sont des gages de compétences et des qualités recherchées dans le contexte actuel de notre pays et dans le cadre de l’alternance au sommet de l’État réclamée par certains. Celle-ci est aujourd’hui effective au Togo et ce grief devrait donc logiquement disparaitre du discours politique ambiant et récurent si l’on est de bonne foi.