Togo: Des Mécanismes En Chaîne Pour L’Emploi Durable

Le pays est tourné vers la réduction du chômage et la stimulation de la croissance inclusive. Par conséquent, l’État enchaîne les initiatives et affine ses mécanismes de création d’emplois. À travers une stratégie progressive et multisectorielle, le pays dessine les contours d’une dynamique économique orientée vers l’autonomisation des jeunes, la transformation structurelle et la résilience sociale.

Le Togo ne cesse d’innover dans ses approches pour résorber le chômage. À la croisée des ambitions économiques et des attentes citoyennes, les autorités déploient une succession de mécanismes articulés autour de la formation, du financement et de l’insertion professionnelle.

L’une des premières réponses structurelles fut la création de la Délégation à l’organisation du secteur informel (Dosi), un levier inédit pour capter et encadrer une main-d’œuvre souvent marginalisée.

Dans la même logique, le gouvernement a institutionnalisé le Fonds d’appui aux initiatives économiques des jeunes (Faiej) et le Programme d’appui au développement à la base (Pradeb), offrant aux jeunes porteurs de projets un tremplin financier et technique.

L’avènement de la Feuille de route gouvernementale

Il marque un tournant. L’un de ses axes, dédié à la transformation structurelle de l’économie, fait de la création d’emplois un objectif transversal. Il s’agit de promouvoir l’entrepreneuriat, de développer les chaînes de valeur agricoles et d’accroître la compétitivité industrielle.

À cela s’ajoute l’activation de mécanismes incitatifs comme le guichet unique pour la création d’entreprises, les centres d’excellence en formation technique, la création des IFAD, les recrutements massifs dans la fonction publique (dans les secteurs de la santé, de l’éducation, etc.) ou encore les partenariats public-privé favorisant l’embauche locale.


Dans les zones industrielles, telles que la Plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA), les effets sont palpables : des milliers d’emplois ont été générés et le seront davantage au fil des années, notamment dans le textile, la logistique et l’agrotransformation.S’agissant des milieux ruraux, les Travaux à haute intensité de main-d’œuvre (Thimo), par exemple, redonnent espoir à des milliers de femmes et de jeunes. Grâce à une approche communautaire, ces programmes allient création d’emplois temporaires et développement local pensé et exécuté par les communautés elles-mêmes.

L’Agence nationale d’appui au développement à la base (Anadeb) pilote plusieurs projets destinés à la création et/ou à la consolidation des emplois des jeunes et des femmes : EJV, FSB, Psmico, PAPV, sans oublier le Paiej-SP, le FNFI et d’autres dispositifs dont la gestion est confiée à d’autres institutions phares de l’État.


Bilan du développement à la base


En janvier 2022, une revue annuelle de performances a été faite, s’agissant des actions menées par le ministère du Développement à la base, de l’Inclusion financière, de la Jeunesse et de l’Emploi des jeunes sur le terrain.Le ministère a indiqué avoir poursuivi ses actions en faveur de l’accès de la population aux différents services sociaux de base et à l’épanouissement et à l’accès à l’emploi de la jeunesse, à travers le renforcement des mécanismes d’appui aux TPME et à 17 projets phares.

Le bilan ressort que 60 568 ménages ont bénéficié du programme de transferts monétaires pour un montant de 1,08 milliard de francs. Le ministère a mobilisé 345 millions de francs CFA au cours de 2021 pour le financement des investissements des TPME à travers Ecobank.


Parlant de l’emploi des jeunes, les chiffres faisaient état de 8 893 nouveaux volontaires nationaux mobilisés et déployés et de 14 351 jeunes et femmes formés en entrepreneuriat. La formation des jeunes en entrepreneuriat et l’allocation de microcrédits leur ont permis de créer 11 248 microentreprises, contre 9 400auparavant. 26 223 emplois durables ont été créés au profit des jeunes, contre 13 500 prévus, ce qui fait un taux de réalisation de 194 %.

Les Thimo ont permis au ministère de créer 169 311 emplois temporaires et de sensibiliser plus de 114 000 jeunes à la citoyenneté, aux droits de l’homme et auxfléaux sociaux. Les années suivantes jusqu’à aujourd’hui, les actions du ministère sont fortes dans les localités, engendrant des retombées positives inestimables.