đ„ĂDITORIAL: HONTE Ă EUX !
Câest pĂ©chĂ© de se moquer de lâĂ©tat physique de quelquâun Ă qui Dieu a fait grĂące de vivre jusquâĂ un Ăąge avancĂ©âŠ
Le combat politique nâexcuse pas toutes les lĂąchetĂ©s, toutes les mĂ©chancetĂ©s, toutes les formes dâimpolitesses les plus goujatement intolĂ©rables.
Comment des gens qui sont les premiers Ă vouloir faire la leçon Ă tout le monde banalisent-ils ce qui ne devrait pas lâĂȘtre ? Cette sorte de dĂ©sacralisation avancĂ©e du respect dĂ» aux personnes ĂągĂ©es est manifestement une forme effrayante de dĂ©composition avancĂ©e de leur moralitĂ©.
Jâai du mal Ă comprendre la logique de pensĂ©e qui justifie le fait dâinsulter un homme dans son grand Ăąge et mĂ©priser ainsi le sentiment dĂ©chirant du chemin qui lui reste Ă parcourirâŠ
Jâose croire que la libertĂ© dâexpression, intelligemment exercĂ©e ne saurait tout autoriser, ne saurait permettre de tels dĂ©rapages de langage vers la goujaterie !
En effet, depuis ce jour du 3 mai oĂč il a Ă©tĂ© Ă©lu nouveau PrĂ©sident de la RĂ©publique, Ă lâunanimitĂ© des voix, par des reprĂ©sentants du peuple dĂ©mocratiquement investis dans leur rĂŽle, cet homme, M. Savi de Tove, qui peut ĂȘtre notre papa, notre grand-pĂšre, lâarriĂšre grand-pĂšre de nos enfants, est lâobjet de toutes les formes de moqueries, de mĂ©chancetĂ©s les plus abjectes au sujet de son grand Ăąge, Ă combien respectable !
Pourquoi ce pĂšre, ce grand-pĂšre, cet arriĂšre-grand-pĂšre, cet homme intĂšgre et pĂ©tri de sagesse et de tendresse dans le regard, parce quâil a la grandeur du don de soi pour assumer justement ce regard dâapaisement dans la RĂ©publique, parce que lĂ est son devoir, parce que lĂ est probablement son ultime mission voulue par Dieu, doit-il subir le dĂ©sespoir de celui qui souffre infautivement de sarcasmes Ă n’en pouvoir se plaindre ; le dĂ©sespoir de celui qui doit trinquer pour son Ăąge dans les Ă©preuves que rĂ©serve le combat politique, surtout lorsque ce combat dĂ©rape, devient indigne, dĂ©vie, sâĂ©carte des vrais enjeux et change de nature, et, finalement vise le foie, les reins, les artĂšres, vise au coeur, et voilĂ lâhomme blessĂ© qui en souffre Ă n’en pouvoir crier !?

NON ! On nâinsulte pas la vieillesse de quelquâun Ă qui Dieu a fait grĂące de vivre longtemps !
Pourquoi, pourquoi tant de violence verbale Ă son endroit ? Une question : le combat politique, les dĂ©saccords politiques justifient-ils de livrer lâhonneur et lâĂąge dâun homme aux sarcasmes !?
Câest prĂ©cisĂ©ment parce quâil faut donner un autre sens Ă la politique quâune nouvelle constitution, plus dĂ©mocratique, plus proche des gens, plus proche de nos valeurs, -et dans nos valeurs africaines, jamais le respect dĂ» aux aĂźnĂ©s nâa trouvĂ© la moindre dĂ©considĂ©ration -, a Ă©tĂ© voulue, conçue et dĂ©sormais assumĂ©e !
Nous devons tous ensemble, par principe, et pour la primautĂ© de nos valeurs opposer une fin de non recevoir Ă ces ignominies ; nous devons tous ensemble dire halte Ă ces dĂ©viances morales parce quâil y a des limites, des bornes Ă ne pas dĂ©passer.
Notre papa Ă nous tous, nous sommes avec vous ; les vĂŽtres sont avec vous ; lâEVIDENCE Faure, dont la sĂ»retĂ© humaniste est aux apogĂ©es divins est Ă©videmment avec vous ! La RĂ©publique que vous et le PrĂ©sident du Conseil incarnez est avec vous. Vous avez son respect, ses Ă©gards, sa bienveillance et toute son affection. â€ïžâ€ïž
Que Dieu veille prĂ©cieusement sur vous et encore, nâen dĂ©plaise Ă certains, longue vie !
Le GCE Cyr ADOMAYAKPOR