RÉVISION CONSTITUTIONNELLE: LA DEUXIÈME LECTURE, UN GAGE DE QUALITÉ ET D’INCLUSION
Le 25 mars dernier, l’Assemblée nationale a adopté une proposition de révision constitutionnelle avec une grande majorité de ses membres qui fait passer le Togo d’un régime sémi-présidentiel à un régime parlementaire. Et, pendant qu’on attendait impatiemment la promulgation de cette nouvelle constitution, le Président de la République a demandé à la Présidente de l’Assemblée nationale, que ce texte soit soumis à une seconde lecture. Cette décision, loin de remettre en cause le vote des députés, vise à enrichir le texte et à garantir son adoption dans un climat de large consensus.
La deuxième lecture constitue un mécanisme constitutionnel d’amélioration des texes déjà adoptés. C’est une prérogative constituttionnelle prevue par les disposition de l’article 67 de la constitution de 1992 qui confère au Président de la République, la lattitude de demander une nouvelle délibération de la loi ou certains de ses articles qui d’ailleurs ne peut pas être réfusée par les parlementaires. Contrairement à ce que certains tentent malencontreusement de nous faire croire, elle ne remet nullement en cause le vote de la loi, qui est déjà acquise, ni discrédite les élus du peuple qui l’ont proposée et adoptée. Son objectif est d’offrir une nouvelle opportunité aux parlementaires d’examiner le texte en profondeur, de proposer des amendements et de l’améliorer encore.
Ensuite, cette deuxième lecture est un gage d’inclusion et de consensus. Par cette demande, le Président de la République souhaite que la révision constitutionnelle soit le fruit d’un large dialogue et d’une véritable inclusion. La deuxième lecture permettra de prendre davantage en compte les éventuelles préocupations profondes des citoyens, des organisations de la société civile et les forces politiques qui pourraient avoir échappé à la prémière adoption de ce texte fondamental. En prenant le temps d’écouter et de prendre en compte les différentes sensibilités, et en demandant un nouvel examen du texte, le Chef de l’Etat entend garantir une meilleure appropriation du texte par l’ensemble de la nation.
Enfin, cette deuxième lecture entant inscrire l’adoption de la nouvelle constitution dans la sereinité et la durabilité. La décision du Président de la République s’inscrit dans une logique de responsabilité et de recherche du consensus. En demandant une seconde lecture, il ne s’agit pas de revenir sur le vote des députés, mais de s’assurer que le texte final réponde aux aspirations du peuple Togolais et qu’il soit adopté dans un climat de sérénité pour garantir sa stabilité et sa durabilité.
En d’autres termes, la demande du Président de la République de soumettre la proposition de révision constitutionnelle à une seconde lecture est une décision positive qui permettra d’améliorer le texte et de garantir son adoption dans un climat de large inclusion et de consensus.