Isaac TCHIAKPE Aux Évêques Du Togo : “Les Affaires De La Cité Relèvent Du Pouvoir Politique…”
Lomé, le 27 mars 2024- L’Union des Forces de Changement (UFC) n’a pas beaucoup apprécié la sortie médiatique et la prise de position de la Conférence des évêques du Togo à la suite de la révision constitutionnelle intervenue dans la nuit du 25 au 26 mars 2024.
Dans une déclaration rendue publique, mardi 26 mars 2024, les Evêques du Togo s’étaient prononcé contre la révision constitutionnelle opérée par l’Assemblée nationale. Cette révision, ont-ils dit, n’était pas urgente pour le pays. Ils ont, pour cela exhorté le Chef de l’État, Faure Gnassingbé à ne pas promulguer la nouvelle loi adoptée par le parlement.
En réaction à cette sortie, le parti de Gilchrist Olympio considère cette prise de position des évêques comme étant “inappropriée” de la part de l’Église catholique.
“Je rappelle que les affaires de la Cité relèvent du pouvoir politique. Pour emprunter à une rhétorique qui est plus familière aux évêques, je dirai que depuis le 18ème siècle, il y a eu sécularisation de la politique, c’est-à-dire qu’une séparation s’instaure progressivement entre le domaine religieux et le domaine public. En matière politique, j’ajoute, pour faire œuvre de pédagogie que le sécularisme est le principe selon lequel les religions ne doivent pas avoir de pouvoirs politiques ni influencer le gouvernement d’un pays et que réciproquement le pouvoir politique ne doit pas intervenir dans les affaires propres aux différentes religions “, a fait observer le philosophe et enseignant des universités, Isaac TCHIAKPE, Porte-parole de l’UFC.
Dans leur déclaration, les évêques ont eu à demandee à rencontrer le Président de la République pour discuter de la situation sociopolitique du pays avec lui.
Pour le porte-parole de l’UFC, le principe de sécularisme auquel il fait référence défend la séparation de l’Église et de l’État.
“« Je m’autorise ce badinage en paraphrasant ce passage de Matthieu 22-21, a savoir, qu’on laisse César et les politiques s’occuper de ce qui relève de leurs compétences respectives et que les politiques laissent les religieux œuvrer avec ferveur et prières ardentes pour le salut de nos âmes et la rémission de nos péchés “, a-t-il indiqué dans une déclaration parvenue à la rédaction de l’agence de presse AfreePress.
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