Togo: Une Prise En Charge Sanitaire Renforcée Pour Les Enfants

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La santé fait partie intégrante du bien-être et du développement d’un enfant. En leur assurant des soins accessibles et préventifs, le pays réduit les inégalités, renforce son capital humain et prépare une génération capable de contribuer pleinement à son développement socioéconomique.

Depuis l’adoption de la Politique nationale de santé en 2012, le Togo a posé les bases d’un système sanitaire plus inclusif. Les plans nationaux de développement sanitaires ont aussi joué un rôle clé, en mettant particulièrement l’accent sur la réduction de la mortalité néonatale, infantile et juvénile.

Des campagnes de vaccination à grande échelle

Cette stratégie est complétée par des mesures comme le Programme élargi de vaccination (PEV), qui vise à protéger les tout-petits, âgés de 0 à 11 mois, contre des maladies dévastatrices telles que la tuberculose, la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la poliomyélite…

En décembre 2022, 1,6 million d’enfants ont été vaccinés contre la rougeole et la rubéole. Quelques mois plus tôt, en août, 1,7 million d’enfants avaient déjà été protégés contre la poliomyélite grâce à une stratégie porte-à-porte exhaustive.

En outre, conscient des conséquences dévastatrices du cancer du col de l’utérus, le Togo a pris une décision importante en intégrant ce vaccin dans son Programme élargi de vaccination (PEV). En novembre 2023, une campagne de vaccination contre le cancer du col de l’utérus a ciblé 654 402 jeunes filles âgées de 9 à 14 ans.

Riposte contre le paludisme

Le paludisme, souvent considéré comme l’un des ennemis les plus redoutables de l’Afrique, voit son emprise s’affaiblir au Togo. Premièrement, les enfants de moins de 5 ans bénéficient d’une prise en charge gratuite du paludisme grave. 

Ensuite, des moustiquaires imprégnées sont distribuées gratuitement. En 2023, plus de 6,6 millions de moustiquaires imprégnées ont été distribuées à travers le pays, réduisant les infections de manière significative. Résultat : la létalité due à cette maladie chez les enfants de moins de 5 ans a chuté de 4,08 % en 2017 à 2,5 % en 2021.

À présent, l’innovation réside dans l’introduction de la chimio-prévention chez les nourrissons le 28 novembre 2024. Désormais, les bébés recevront une protection renforcée contre le paludisme lors de leurs rendez-vous de vaccination grâce à un traitement préventif administré en quatre doses. L’objectif est de renforcer la protection des nourrissons au cours de l’année.

Accompagner les mères pour sauver les enfants

Le programme Wezou, lancé par le gouvernement, illustre l’importance accordée à la santé maternelle et néonatale. Depuis sa mise en œuvre en août 2021, ce programme a facilité 600 000 enrôlements de femmes enceintes jusqu’en août 2024. De plus, en rendant les césariennes accessibles grâce à des subventions, le gouvernement assure un avenir plus sûr à des centaines de milliers de mères et de nouveau-nés.

Aussi, le combat est acharné contre le VIH pédiatrique. La lutte contre le VIH chez les enfants est également une priorité pour les autorités. Selon le rapport PEPFAR de 2023, 89 % des enfants séropositifs connaissent leur statut et 90 % d’entre eux sont sous traitement antirétroviral. Parmi eux, 84 % ont une charge virale indétectable.

En 2022, le pays a réalisé 2 956 dépistages précoces du VIH chez les enfants exposés, selon les données du Programme national de lutte contre le Sida (PNLS), permettant une prise en charge rapide des cas positifs. Pour améliorer encore ces chiffres, le Togo mise sur des stratégies ciblées comme l’index testing, une méthode efficace pour identifier très vite les cas positifs dans les familles et les cercles proches. En ce qui concerne la prévention de la transmission de la mère à l’enfant (PTME), la couverture nationale a atteint 85 % en 2023.

Des perspectives prometteuses

Si les résultats sont encourageants, le Togo ne relâche pas ses efforts. La mise en œuvre du plan d’action 2023-2026 pour le diagnostic précoce et la prise en charge pédiatrique du VIH devrait permettre d’atteindre les objectifs 95-95-95 fixés par l’Onusida (95 % des personnes vivant avec le VIH connaissant leur statut, 95 % d’entre elles recevant un traitement antirétroviral et 95 % de celles-ci ayant une charge virale supprimée).

En outre, les autorités continuent de renforcer la sensibilisation, la couverture vaccinale et l’accès aux soins, avec le soutien de partenaires internationaux. Jusqu’ici, le chemin parcouru en matière de santé infantile inspire, et les efforts se poursuivent.