Le Togo réussit le pari du bio

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S’il y a une marque de fabrique que porte l’agriculture togolaise, surtout sur les différents marchés d’exportations, c’est bien celle de la production biologique. Premier exportateur mondial de soja bio vers l’Union européenne (UE) en 2019 et en 2020 (respectivement 42 300 tonnes et 51 000 tonnes), le pays est également deuxième exportateur africain de produits agricoles bio, toutes catégories confondues.
Les produits exportés sont de plus en plus diversifiés : fruits, légumes, céréales, légumineuses, etc. Mais encore, le soja et l’ananas sont les véritables vedettes de cette course au bio.

Des volumes de production en constante progression

Le soja enregistre des bons spectaculaires en termes de production totale, passant de 25 000 tonnes en 2015 à 154 000 en 2020, puis à plus de 200 000 tonnes en 2021. Au cours de la campagne 2019-2020, la filière soja a rapporté pas moins de 50 milliards de francs CFA au Togo.
La production d’ananas, après avoir fait un bond de 11,6% entre 2017 et 2019 (27 000 à 30 149 tonnes), a continué sa progression pour établir un nouveau record à plus de 44 000 tonnes en 2022. Au moins 65% de sa production est du bio. Elle a pour première destination le marché européen qui absorbe 80% de la production exportée d’ananas bio du Togo. Avec la filière, c’est au moins 06 milliards de francs qui entrent chaque année dans les caisses des acteurs.

Une activité qui s’organise de mieux en mieux

L’un des exemples de structuration est celui de la filière soja qui, en vue de renforcer davantage la chaîne de valeur, voit l’apparition des organisations d’acteurs comme la Fédération nationale des coopératives de producteurs de soja, l’Association togolaise des transformateurs de soja, etc. Quant à l’ananas, c’est la Fédération nationale des coopératives des producteurs d’ananas du Togo (Fenacopat) qui donne un nouveau visage à la filière.

Le soutien du gouvernement ne manque pas

Des fonds d’appui à l’entrepreneuriat appuient les jeunes entrepreneurs qui font le choix de l’agriculture biologique. Le gouvernement se tient aux côtés de chaque filière pour une meilleure coordination et une amélioration des revenus. Le ministère de l’Agriculture s’implique aux côtés des acteurs pour redynamiser les filières et créer une synergie. Pour le soja, les ministères en charge du Commerce et de l’Agriculture encadrent le secteur par des réglementations, en vue rendre la profession plus profitable à tous les travailleurs.