1er mai au Togo: Le gouvernement fait une annonce après la remise des cahiers de doléances
Les cahiers de doléances remis aux membres du gouvernement togolais le 1er mai 2023 à Lomé, auront visiblement un écho favorable. C’est ce que l’on peut deviner dans le message du ministre de la fonction publique, du travail et du dialogue social, Gilbert Bawara. En recevant les doléances formulées au nom des travailleurs (ses) à travers la représentation syndicale, M Bawara a fait savoir que, le gouvernement va prendre l’initiative d’une réunion avant la fin du mois de mai 2023 afin de parcourir de manière plus approfondie, les préoccupations et doléances et que nous puissions continuer à y chercher de solutions.
Les travailleurs du Togo ont célébré de façon consensuelle, dans la symbolique, la fête du travail.Les partenaires sociaux ont profité pour formuler leurs doléances qui sont remises au gouvernement et au patronat.
Comme doléances formulées par les organisations syndicales, il a été demandé aux employeurs de peser de leur poids pour que, le nouveau SMIG soit véritablement appliqué dans toutes les entreprises au Togo sans exception; au gouvernement, il a été demandé de renforcer et d’améliorer l’appui de l’état aux organisations syndicales pour leur permettre d’assurer la formation et l’éducation ouvrière ou travailleurs. Les organisations syndicales dans leurs doléances, demandent également, l’accélération du processus d’extension de l’assurance maladie et également la protection sociale aux acteurs de l’économie informelle.
Aux employeurs, il leur a été demandé d’assurer la promotion du dialogue social dans les entreprises et branches d’activités pour résoudre un certain nombre de problèmes spécifiques à ses entreprises et anticipé sur des conflits sociaux. Les organisations syndicales demandent également au gouvernement de mener des actions dans le cadre de renforcement de partenariat entre l’état et l’enseignement confessionnelle etc.
Le gouvernement initiera d’ici fin mai 2023, une réunion visant à pousser la réflexion sur les préoccupations et doléances de la centrale syndicale. Celle-ci a remis le samedi 1er mai à Lomé, une batterie de doléance au gouvernement. Doléances qui ne sont pas tombées dans les oreilles de sourds, puisque, le ministre Gilbert Bawara a annoncé en présence d’autres membres du gouvernement à la cérémonie, que le gouvernement prendra l’initiative d’une réunion avant la fin du mois de mai 2023. Cette réunion sera une opportunité de parcourir de manière approfondie, les préoccupations et doléances qui ont été exprimées et que nous puissions à d’y rechercher de solutions.
Interrogé sur le fait que, c’est devenu une tradition, les doléances sont formulées chaque année mais au finish, rien. Réagissant, le secrétaire général de la confédération syndicale des travailleurs du Togo (CSTT) et porte parole des centrales syndicales situe les responsabilités, Emmanuel AGBENOU n’a pas mâché les mots.Selon lui, la plupart des doléances ne sont pas satisfaites,dit-il et de dire que, « nous nous accusons nous-mêmes ». Il serait intéressant que les centrales syndicales mettent en place un comité de suivi pour rappeler de temps en temps ce qui est contenu dans le cahier de charge qui est soumis chaque année au gouvernement , que nous talonnions les employeurs pour leur rappeler que, au cours du 1er mai, des doléances leur ont été soumises et demandé des solutions aux doléances.
Tirant leçon des doléances passées, cette fois-ci, le porte parole des centrales syndicales fait savoir que, un comité de suivi sera mis en place après ce 1er mai 2023 afin que, les dispositions contenues dans le cahier de doléances soient respectées.
Le patronat se dit très heureux du fait que, en ce jour employés et employeurs fêtent ensemble en se complimentant mutuellement et en se réjouissant des réalisations enregistrées au cours de l’année.
Coami Sedolo TAMEGNON, président du conseil national du patronat reconnait que, ces dernières années, des coups durs sont imposés par les crises mondiales dont les conséquences sont déplorables en termes d’arrêts de travail, de fermetures d’établissements, de chômages techniques, de tension de trésorerie des entreprises ainsi que la baisse des revenus des ménages et de l’Etat sont encore perceptible à ce jour.
Toutefois, a -t-il fait savoir, le tableau du milieu du travail n’est pas que noir. Des avancées ont été néanmoins enregistrées ces derniers mois. Citant entre autres, l’amélioration des rémunérations des fonctionnaires à hauteur de 10% de la valeur indiciaire et l’allocation d’une indemnité de transport; l’augmentation de 50% du SMIG dans le secteur privé qui passe de 35000 FCfa à 52500 Fcfa etc.
Cependant, le patronat estime qu’il nécessaire de mettre un plan de soutien aux entreprises en particulier les petites et moyennes entreprises et entreprises (PME-PMI). Car, renseigne le patronat, plus de 50% des entreprises, encore impactées par ces crises socio-économiques, sollicitent des aides financières pour continuer d’exister.
« Nous aurions voulu porter devant cette tribune un cahier de doléances assorties de pistes d’améliorations mais nous choisissons plut$ot de Les verser aux dossiers du cadre de concertation Etat/secteur privé », a souligné Coami Sedolo TAMEGNON.
Avec TGT