Waca Resip : Le Togo renforce ses actions contre l’érosion côtière
La dégradation du littoral fait chaque année des déplacés sur les côtes et prive les populations du milieu de leurs moyens de subsistance. S’ajoutent aux moyens de défense du gouvernement de grands travaux transfrontaliers de protection des côtes togolaises et béninoises.
Lancés le 03 novembre 2022, ces travaux ont pour but de renforcer la résilience des habitants du littoral. Ils sont à mettre au compte du Projet d’investissement de résilience des zones côtières en Afrique de l’Ouest (Waca Resip) dont le Togo fait partie ainsi que cinq autres pays.
Apporter des changements
Le Togo a placé une partie de ses espérances dans le projet Waca Resip pour que des solutions durables puissent être trouvées à l’érosion côtière. Ces nouveaux travaux chiffrés à 41 milliards de francs CFA sont décomposés en plusieurs interventions. D’abord, 07 épis en enrochements seront construits en plus du rechargement en sable de casiers délimités par des épis pour la zone d’Agbodrafo.
L’enveloppe allouée pour les travaux consistera aussi à réhabiliter et allonger 06 épis déjà existants à Aného. En outre, il sera entrepris des travaux de rechargement en sable des casiers délimités par des épis réhabilités, la réhabilitation et le prolongement de 200 m de brise-lames existants à Aného et la mise en place d’une digue de sable de mer de 700 m pour lutter contre les submersions marines.
Ensuite à Hilacondji, il est prévu la construction de 08 épis, le rechargement en sable des casiers démolis par les épis, le comblement des bras lagunaires en arrière de la dune côtière et la construction de récréotouristiques. A la fin des travaux en 2023, de grands changements vont être apportés. En tout, 200 000 habitants vivant le long du littoral en seront bénéficiaires.
Une lutte environnementale sans relâche
Les pertes économiques dues à l’érosion côtière sont évaluées à 213 millions de francs CFA soit 4,4% du PIB cette année. C’est pour éviter ces genres de pertes que le Togo s’est engagé depuis 2010 par plusieurs moyens pour combattre définitivement ce phénomène.
Comme par exemple le financement de 03 milliards par le Programme national d’investissement pour l’environnement et les ressources naturelles (PNIERN) pour la protection du littoral et la construction de 28 épis dans le cadre de la réhabilitation en cours de la route Lomé-Cotonou.