Togolaises, Togolais ;
Populations des villes et des campagnes ;
Mes Chers Compatriotes.
Il semble qu’il est possible de passer d’un monde d’utopie à un monde réel si les rêveurs qui aiment et les amoureux qui rêvent en ayant une vision continuent de travailler pour la réalisation de leur rêve d’un monde meilleur. Malheureusement il paraît de plus en plus difficile de voir les humains avec de grandes ambitions et la volonté de transformer un rêve d’un monde meilleur en réalité. La conséquence en est que l’humanité se détériore de plus en plus.
Et sur le plan du recul de l’humanité dans le monde et donc d’un monde meilleur, l’année 2024 s’est illustrée comme l’une des pires qu’a connue l’humanité à ce jour. Que ce soit sur le plan du réchauffement climatique, des conflits armés, de la politique, du développement économique, des droits de l’homme que de la justice en général, la stagnation voire le recul est palpable.
Cette année bissextile qui a impressionné par le nombre de malheurs qu’elle a véhiculés s’apprête à plier bagage pour céder la place à 2025, année qui va marquer le quart de siècle que le troisième millénaire aura connu. 2025 sera-t-elle plus porteuse de paix, de joie et de bonheur que les 366 jours qui s’apprêtent à s’éteindre ?
Pour répondre à cette question,nous devons nous interroger sur ce que nous avons fait au cours de l’année qui est en train de s’écouler. En effet, l’homme est l’auteur de son bonheur et de son malheur. S’il fuit le vice et pratique la vertu, il rendra le monde meilleur aussi bien pour lui que pour les autres. S’il préfère le mal à la justice et à la vérité, il fera son malheur et celui des autres et par conséquent celui du monde. Le monde a-t-il fui le vice au cours de 2024 ?
2024 a été marquée par des maux pires que les années précédentes. Sur le plan international, les guerres et autres affrontements violents, n’ont pas connu de répit et se sont plutôt envenimés.
L’Europe fait toujours face à la guerre en cours entre la Russie et l’Ukraine. Le Moyen Orient continue d’expérimenter de pires atrocités. Que ce soit à Gaza où même les enfants sont assassinés ; les vieillards et les malades massacrés ; les hôpitaux et les infrastructures de tous genres détruits tous les jours au nom d’une
prétendue lutte contre les extrémistes ; que ce soit au Liban voisin ; que ce soit au Soudan où la guerre civile continue de battre son plein tout comme en Birmanie ; que ce soit en République Démocratique du Congo, les armes continuent de crépiter et de faucher des milliers de vies ou de faire des dizaines et même des centaines de blessés. Le terrorisme au Burkina Faso, au Mali, au Niger, au Tchad et dans une certaine mesure au Mozambique, au Nigéria, au nord du Bénin, et du Togo, continue de semer la désolation. La situation n’est pas reluisante au Pakistan et en Afghanistan. A cela s’ajoutent les morts au Sénégal et au Mozambique et au Venezuela pour des raisons électorales.
Les négociations pour régler les problèmes de réchauffement climatique n’ont pas fait avancer le monde vers un espoir pour des lendemains meilleurs au moment où aux USA un climato-sceptique s’apprête à prendre les rênes du pouvoir.
Sur le plan socio-économique, les diverses mesures prises dans les pays n’ont donné l’espérance d’aucune amélioration vraiment sensible dans la vie quotidienne des citoyens pour les années à venir.
La politique avec l’envahissement progressif du monde par les extrémistes et les populistes ; les transformations de situation politique transitoire en installation permanente au pouvoir ; la volonté des dirigeants de garder le pouvoir pour le pouvoir et le refus d’alternance, continuent de miner les petites lueurs d’espoir vers une paix véritable et durable dans les pays concernés.
Sur le plan strictement togolais, le fait marquant aura été le passage en force à une nouvelle constitution et à une cinquième République dont la majeure partie de nos populations semble avoir été exclue et qui hypothèque la participation effective du peuple à ce changement pourtant important dans la vie de chaque nation. A cela s’ajoutent des élections qui se sont une fois encore déroulées dans une absence de consensus et qui ont comme par le passé généré plus de problèmes qu’elles n’ont été porteuses de solutions.
Sur un plan purement individuel pour chacun, la situation n’est pas des plus reluisantes. En effet, l’incivilité dans tous les domaines, l’impossibilité pour les citoyens de repérer dans la circulation, le non-respect du code de la route, etc. si elles dépendent en partie d’un manque d’éducation reprochable aux pouvoirs publics sont également dues à des comportements individuels qui peuvent être améliorés. Hélas, rien n’est fait ni du côté des gouvernants ni du côté individuel pour que ces actes qui sont source d’insécurité pour tous soient corrigés.
Tout continue de se passer dans notre pays comme si ceux qui gouvernent ne gouvernent que pour eux et par leur volonté sans tenir compte des autres composantes de la nation alors que ceux qui s’opposent sont de plus en plus renvoyés dans leur dernier retranchement où ils sont condamnés à ne concevoir que de la critique et des desseins d’échecs pour ceux qui tiennent les rênes de la gouvernance. Il en résulte que le pays semble toujours divisé et même écartelé entre d’une part, ceux qui sont au pouvoir et leurs partisans pour qui tout ce qui est fait est bon et d’autre part, ceux qui lorgnent le pouvoir en restant éternellement dans la contestation et l’opposition avec leurs supporters pour qui tout ce qui est fait ne peut être que mauvais. Entre les deux courants, l’analyse constructive, le jugement objectif et favorable à un développement harmonieux du pays ont du mal à se frayer un chemin. Jusqu’à quand ?
Il résulte globalement de ce constat qu’au cours de l’année 2024 le monde n’a ni fui le vice ni pratiqué la vertu. Or, c’est le seul moyen pour la terre et l’humanité de gagner un peu en dignité et de devenir meilleur.
Ce tableau sombre ne doit cependant pas nous empêcher de rêver des lendemains meilleurs et de continuer de nous battre pour ce rêve. Comme nous le disions déjà l’année dernière «dans un monde où les valeurs d’Amour, de Charité, de partage, de respect de l’autre, etc. ont disparu ou sont sur le point de l’être, si la lumière de l’Espérance ne continue pas de briller, les chemins qui mènent vers le futur de l’Humanité seront à jamais assombris ».
Dans l’espérance que demain finira par être meilleur qu’aujourd’hui qui, au vu du bilan de 2024 ne semble pas forcément avoir été mieux qu’hier, le mouvement Bâtir le Togo voudrait une fois encore souhaiter par ma voix, les vœux les meilleurs à tous et à chacun pour la nouvelle année 2025.
A chacun de vous, nous souhaitons une bonne, heureuse et sainte année 2025. Santé, Paix, Amour, Joie et Bonheur à vous tous pour la nouvelle année. Que l’Amour règne sur la terre et parmi tous les citoyens de notre pays. Que la Paix embrase définitivement la Terre de nos Aïeux, et que la Joie prenne possession de tous les coeurs.
Aux membres de nos Forces de Défense et de Sécurité qui risquent leur vie et leur intégrité physique pour protéger la Nation, nous souhaitons une fois encore courage, bravoure, abnégation et la protection divine.
Que la Sagesse, la Force et la Beauté président à tous nos ouvrages sur lesquels nous implorons la bénédiction de Dieu.
A la Terre de nos Aieux, nous souhaitons un meilleur sort sur tous les plans en 2025.
Puissent ceux qui détiennent le pouvoir l’exercer dans l’intérêt de tous et sans brimer quelque âme que ce soit et que les plus nantis jouissent de leurs biens dans le respect des plus humbles tout en ayant un tant soit peu à l’esprit le partage et la solidarité.
A l’Afrique, nous souhaitons la fin des conflits, moins de boulimie du pouvoir et de l’avoir, le respect des droits humains et une évolution positive sur tous les plans avec une gouvernance tournée vers le Bien Être des citoyens..
Au Monde, nous souhaitons une fois encore que les plus forts et les plus nantis respectent les plus humbles et les moins nantis.
Puissent le respect de la Dignité humaine, la Solidarité, le Partage et la Compréhension permettre de rendre l’Humanité meilleure et plus vivable pour tous sur les plans politique, socio-économique, environemental, etc.
Que les politiques de deux poids deux mesures cessent et que la justice soit la même partout et pour tous sans distinction ni discrimination.
Que l’Eternel bénisse le Togo ;
Que vive l’Afrique, et que prospère l’Humanité.
“Prêts pour la Démocratie, la lutte continue”
Jean Yaovi DEGLI
Président International du
mouvement « Bâtir le Togo »