Face aux doléances des organisations de consommateurs et de la société civile réclamant une baisse des prix de l’électricité pour lutter contre la vie chère, le gouvernement a réagi hier mardi par la voix du ministre des Mines et des Ressources énergétiques, Robert Koffi Messan Eklo.
Lors d’une rencontre avec des entreprises à Lomé, le ministre a reconnu que le coût de l’électricité au Togo reste plus élevé que dans d’autres pays de la sous-région.
Toutefois, il a tenu à rappeler que cette situation ne peut être résolue immédiatement.
“Nous ne sommes pas en mesure actuellement de réduire les coûts de l’électricité tant que nous ne disposons pas d’une source fiable et continue de gaz naturel”, a-t-il déclaré.
Contrairement à certains pays voisins qui disposent de ressources en gaz naturel, le Togo est contraint de s’approvisionner à l’extérieur, ce qui alourdit considérablement la facture.
M. Eklo a souligné que les fournisseurs étrangers peinent à répondre à la demande croissante du pays, obligeant les services techniques à recourir à des solutions alternatives, telles que le gasoil ou le Light Fuel Oil (LFO).
Ces solutions, bien qu’indispensables, engendrent des répercussions financières importantes.
Le ministre a précisé que les charges d’approvisionnement en énergie représentent 80 % des dépenses de la Compagnie Énergie Électrique du Togo (CEET), ce qui explique en grande partie le coût élevé de l’électricité pour les consommateurs.
“L’approvisionnement en énergie impacte directement les coûts supportés par les ménages et les entreprises. Toutefois, le gouvernement travaille activement pour inverser cette tendance et répondre aux attentes”, a-t-il souligné.
Le ministre a assuré que le gouvernement est conscient des difficultés économiques rencontrées par la population et les entreprises.
Il a également mis l’accent sur les efforts en cours pour mettre en place des solutions structurelles à moyen et long terme, afin de garantir un approvisionnement fiable en électricité et, à terme, une réduction progressive des coûts.
Il a appelé les consommateurs et les acteurs économiques à la patience, rappelant que les défis énergétiques du pays nécessitent des investissements majeurs et des solutions durables, qui ne peuvent être mises en œuvre instantanément.